Textes d'orientation - Congrès Sud éducation Calvados

juin 2024
ECOLE INCLUSIVE

Cette année, la fédération de Sud Éducation s’est écharpée sur la question du handicap à l’école. Sud Education Calvados, comme d’autres syndicats départementaux de la fédération s’est posé en opposition à ces orientations. Nous ne considérons pas que les établissements médico-sociaux sont des lieux de ségrégations favorisant une concentration de la violence, bien au contraire nous pensons que ces établissements sont nécessaires à toute une partie de la population bien en peine pour rentrer dans les cases imposées par l’école actuellement.

 

Les positions des personnes porteuses de handicap sont enfin relayées, de l’ONU à la fédération Sud éducation, ce qui constitue une avancée.

 

Toutefois, nous constatons que bien souvent la représentativité et la parole decollectifs anti-validistes ne reflètent pas l’éventail des handicaps existants ni ceux accueillis dans les établissements médico-sociaux. Parmi ces handicaps nous pouvons citer des troubles incapacitant la vie en société comme l’impossibilité de partager un temps et des espaces communs avec une autre personne.

- Comment alors concevoir qu’imposer à un enfant d’être dans une pièce de 40 m2 carrés dans le bruit produit par une trentaine d’élèves ne serait pas sciemment maltraitant ?

- Comment imaginer que l’école pourrait être en capacité d’accueillir des enfants multi-médicalisés, poly-handicapés, actuellement pris en charge parfois avec un ratio de deux adultes pour un enfant ?

Et nous ne parlons ici que des temps de classe...

 

Pour Sud Éducation 14, avant de vouloir réformer les établissements médico-sociaux, il convient de bien réfléchir à l’école que nous voulons.

 

Si une école réellement inclusive est un but final pour lequel nous devons continuer à nous battre, il semble inévitable de changer l’école avant de prétendre vouloir accueillir tous les élèves quels qu’ils soient. Commençons d’abord par accueillir dignement les élèves qui sont déjà là. Commençons d’abord par traiter dignement les personnels qui les accompagnent. Donnons les moyens à celles et ceux qui font d’assumer leurs tâches dans les meilleures conditions tant pour les élèves que pour les personnels.

 

Pour ces raisons, Sud Éducation 14 revendique :

la création de nouvelles classes externalisées de la maternelle au lycée. Véritables lieux de travail communs entre l’éducation nationale et les établissements médico-sociaux. C’est pour nous la seule façon de s’assurer que ce que nous proposons aux élèves porteurs de handicaps est adapté.

une coordination entre les écoles et les ESMS pour former, informer les personnels de l’éducation nationale sur temps de travail aux spécificités des différents handicaps.

des créations de postes dans l’enseignement spécialisé pour assurer l’ouvertures des nouvelles classes externalisées.

l’ouverture de nouveaux ESMS afin de prendre en charge l’ensemble des enfants actuellement sur liste d’attente.

la reprise d’une discussion entre notre fédération et la fédération Sud Santé-Sociaux pour travailler ensemble à la prise en charge des enfants en situation de handicap.

Alors, nous pourrons revendiquer d’accueillir progressivement plus d’élèves relevant de champs de handicap jusqu’alors non scolarisé-es. Ainsi, cela se fera sans violence.

 

LOI DE 2004

Cette année marque les 20 ans de la loi de 2004. Cette loi vise à interdire le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publiques.

 

Sud Éducation 14 pense légitime les discussions qui agitent notre fédération au sujet de cette loi que nous considérons inéquitable et islamophobe. Cette loi, sous le prétexte de faire respecter la laïcité dans les établissements scolaires, vise surtout à stigmatiser les élèves musulman-es ou supposé-es l’être. De plus cette loi, visant soit-disant à protéger les enfants du prosélytisme religieux produit l’effet inverse : l’État encourage un repli des familles vers l’école privée ou l’IEF (Instruction En Famille).

 

Pour ses raisons, Sud Éducation Calvados revendique :

L’abrogation de la loi de 2004.

Un respect de la laïcité tel que prévu dans le loi de 1905.

Que la fédération prenne en charge une information à destinations des militant-es et des personnels sur la question de la laïcité.

 

INVESTISSEMENT FEDERAL

Nous désapprouvons fermement la forme utilisée pour débattre au sein de notre fédération sur ce sujet comme sur d’autres. Nos désaccords ne doivent pas nous empêcher de débattre respectueusement afin d’avancer ensemble vers un position consensuelle. Les agressions, les insultes, les procès d’intention, les sous-entendus de part et d’autre n’ont pas et ne doivent jamais avoir leur place au sein de Sud Éducation.

Une retour à la fonction originelle de la liste équipe à savoir la communication entre personnes mandatées.

L’arrêt de tous procès d’intention et d’agressions entre camarades au sein de la fédération.

 

RECOMPOSITION SYNDICALE

Cette année aura été marquée par l’officialisation de la fusion entre les syndicats CGT et FSU. Si ce calendrier ne doit rien nous imposer, il est essentiel de réfléchir au chamboulement que cela produira tant dans le paysage syndical que pour les prochaines élections.

Initialement Solidaires était associé à ces négociations puis nous avons été mis progressivement sur le côté. Par ailleurs, cela ne fait pas consensus au sein de l’Union syndicale Solidaires.

Dans le Calvados, la CGT Educ’action et la FSU ont entamé ce processus de rapprochement. Sud Éducation n’a pas été convié à ces travaux.

 

Revendicatif :

Dans le Calvados, Sud Éducation sera force de proposition auprès de la FSU et de la CGTEduc’action pour au moins une réunion pour trimestre dans le but de développer notre unité syndicale

une discussion au sujet des prochaines élections pro pourra être entamée

Nous revendiquons notre indépendance et notre identité, si le travail en commun peut être accentué, cela ne doit pas nécessairement passer par une fusion.