Un plan de rénovation / reconstruction du bâti scolaire pour la réduction des consommations énergétiques (isolation des bâtiments, programme de réduction des consommations…) et en eau.
Le développement de la production d’énergie renouvelable sur site (panneaux solaires…).
La systématisation des diagnostics énergétiques dont les résultats doivent être communiqués aux usager·es et personnels.
La transparence totale sur les risques environnementaux, leur prise en compte par les les formations spécialisées (auparavant CHSCT) et notamment une campagne de désamiantage des établissements scolaires dans le cadre de l’application du Plan amiante relancé en 2016 ; une prise en charge des personnels exposés.
La maîtrise des consommations : isolation des bâtiments, éclairages à basse consommation et « intelligents », toits végétalisés, ventilation naturelle, récupération des eaux pluviales...
La débitumisation / végétalisation des cours de récréation qui doivent être accessibles en dehors du temps scolaire à la population en cas de fortes chaleurs et la dépollution des sols.
La généralisation des détecteurs de pollution et de capteurs de qualité de l’air.
L’instauration de températures minimales et maximales de travail ; le contrôle effectif des températures dans les bâtiments par les formations spécialisées (auparavant CHSCT).
Pour les cantines scolaires
La réduction de la consommation de viande et de poisson, leur remplacement par des alternatives végétariennes, et la mise en place de formations à la création de menus végétariens pour les personnels.
Le renforcement des filières locales et biologiques dans la restauration scolaire avec pour objectif le 100 % bio, sans hausse du prix du repas pour les familles.
La fin des cantines centrales et le retour à des cantines sur site, et la création d’une plateforme mettant en relation les producteurs bio et locaux et les établissements et mairies.
La création de postes d’agent·es fonctionnaires pour mettre en œuvre la reconversion écologique dans les cantines.
Pour les transports
L’aménagement des abords des établissements scolaires pour faire plus de place au vélo et aux piétons.
La possibilité de cumuler le « Forfait mobilités durables » (mis en place en 2020) avec le remboursement des frais de transport en commun (comme c’est le cas pour les salarié·es du privé).
Une augmentation à 400 euros immédiatement (comme pour les salarié·es du privé) et à terme le montant du « Forfait mobilités durables » doit être de 500 euros ou plus pour les plus précaires, comme proposé par la Convention citoyenne pour le climat.
Le développement des transports en commun afin de permettre à tous les personnels de pouvoir se rendre sur leur lieu de travail par ce moyen.
L’augmentation massive des postes aux concours pour mettre fin au blocage des mobilités (mouvement inter et intra) : faute de postes ouverts dans les établissements proches de leur domicile, les personnels doivent souvent se déplacer davantage pour se rendre sur leur lieu de travail, ou pour retrouver leurs proches pendant les congés.
Le recrutement massif de titulaires remplaçant·es dans les premier et second degré afin de limiter leurs déplacements.
Pour la gestion des déchets
L’installation de composteurs pour les déchets alimentaires non cuits et les feuilles des arbres.
L’installation de poubelles de tri, et de véritables politiques de tri et de recyclage dans les communes.
Des outils pour mettre en place la diminution de la production de déchets et d’usage du plastique, et leur recyclage s’ils ne sont pas évitables.
Le recrutement de personnels en nombre suffisant pour que la charge de travail supplémentaire liée au tri ne retombe pas sur les équipes déjà en place.
Pour le numérique
La mise en place de la collecte et du tri des déchets numériques.
Le recrutement de personnels titulaires formés à l’entretien et la maintenance des outils informatiques.
La généralisation de l’usage de systèmes d’exploitation et de logiciels économes en énergie et à longue durée de vie sur l’ensemble des parcs informatiques, en favorisant les logiciels libres ; la diffusion des bonnes pratiques écologiques dans l’usage du numérique au sein de l’Éducation nationale.
La sortie du tout numérique pour un usage raisonné et réfléchi de l’outil informatique, construit par les personnels eux-mêmes et non pour répondre aux injonctions ministérielles et aux souhaits du patronat.
L’intégration des enjeux environnementaux du numérique aux programmes scolaires.
L’abandon des partenariats des ministères de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur et de la recherche avec les GAFAM.
Pour la pédagogie
Une carte des formations orientée vers les nouveaux métiers : un plan de formation renforcé dans l’artisanat ; inscription dans le cursus obligatoire en lycée agricole de la formation à l’agriculture biologique, permaculture, etc. ; dans les filières du bâtiment renforcer la formation à la rénovation énergétique, à l’isolation du bâti, matériaux écologiques, énergies renouvelables, etc.
Pour tous les degrés, dans toutes les matières, adapter le contenu des enseignements pour qu’il permette aux élèves de comprendre les mécanismes de la crise environnementale en cours, et les moyens d’agir dessus.
Une véritable prise en compte de la question écologique dans les programmes scolaires, afin que ceux-ci ne se contentent pas d’injonctions au changement des comportements individuels mais permettent d’étudier l’impact du capitalisme et de ses structures sociales, et intègrent une réflexion sur la transition écologique et son accompagnement social.
Des moyens horaires et financiers pour permettre aux équipes de mettre en œuvre des activités écologiques concrètes avec de petits groupes : création de jardins potagers, ateliers de réparation et de construction des objets de la vie courante, etc.