École en milieu carcéral
SUD porte une autre conception de l’école en prison : une école qui soit considérée comme un droit, ni comme un privilège, ni comme une obligation d’activité parmi d’autres entrant dans le système infantilisant de rétribution à travers des remises de peine.
De meilleures conditions d’apprentissage
- La présence, dans les centres pénitentiaires, dans des bâtiments à part, attachés au centre pénitentiaire, de locaux dédiés à la formation et à l’enseignement, qui permettent de suivre un cursus pour les détenu-e-s hors de la prison et qui permettent à celles et ceux qui en sont sortis de finir leur formation. Des locaux adaptés, d’une surface suffisante, et qui permettent de bonnes conditions d’enseignement (matériel pédagogique informatique, manuels, calme). La localisation de l’école, en dehors de la prison, dans un lieu intermédiaire, qui permette d’assurer la continuité de la formation, pour celles et ceux qui sont sortis de prisons en particulier et qui fasse de l’école un véritable lieu de contact avec le milieu dit « ordinaire »
- Un véritable centre de documentation qui puisse servir d’appui aux activités d’enseignement, dans le cadre d’un partenariat effectif. Ces bibliothèques devraient être suffisamment grandes pour se doter de fonds documentaires suffisants et diversifiés, et permettre l’aménagement d’espaces de consultation et d’échanges afin d’assurer correctement leur mission de soutien à l’enseignement.
- Une tranche horaire d’activité dédiée aux activités d’enseignement plus large, qui permette d’être moins en concurrence avec les autres activités (parloir, avocat, travail…)
- L’augmentation des moyens horaire de façon sensible, et des personnels à même de les assurer, puisque le nombre d’heures d’enseignement dispensées en moyenne pour les détenus inscrits est de 7,5 heures par semaine.
- L’amélioration substantielle des conditions d’incarcération qui permette aux détenu-e-s scolarisé-e-s de mener à bien leur formation.
- La gratuité de cet accès à l’enseignement, en particulier dans le cadre des formations dans le supérieur. SUD Éducation revendique un salaire étudiant à l’extérieur comme à l’intérieur de la prison.
- Une véritable coordination entre les centres scolaires, et les formateurs/trices extérieur-e-s (et la PJJ pour les mineur-e-s),
Une pédagogie émancipatrice et adaptée
- Une adaptation des programmes et des documents utilisés aux besoins des élèves adultes, afin que ceux-ci soient moins infantilisants, afin qu’ils puissent, tout simplement, choisir leur formation.
- Des conditions d’apprentissage qui permettent l’instauration d’un véritable suivi pédagogique, une continuité et une stabilité de la formation.
- Le développement des cours du supérieur donnés en prison, plutôt que le «tout enseignement à distance», qui n’a pas la même capacité de transmission.
- La possibilité pour les élèves et les étudiant-e-s engagé-e-s dans une formation de faire les stages nécessaires et d’avoir accès au matériel nécessaire en vue de l’obtention du diplôme.
- L’égal accès, quelque soit le centre pénitentiaire, à des formations diversifiées, diplômantes ou non.
- La possibilité pour les détenu-e-s de participer à l’élaboration des cours.
- Un véritable statut d’étudiant-e-s pour les détenu-e-s inscrit-e-s en formation
- Le droit à la syndicalisation et à l’information syndicale ainsi que la participation aux instances qui décident des modalités d’organisation du centre scolaire
- Election de représentant-e-s des élèves ou, à défaut, participation d’association les représentant dans les différentes instances.
Revendications immédiates
- Transformation des UPR en EPLE dotés de toutes les instances de contrôle prévues par les textes. (conseil d’administration, CHSCT…). Election immédiate des représentant-e-s des personnels.
- Paiement des heures supplémentaires inscrites dans les emplois du temps en HSA et non en HSE pour les enseignant-e-s dits «permanent-e-s», (titulaires d’un service plein en milieu pénitentiaire)
- Formation réelle de tou-te-s les enseignant-e-s en milieu pénitentiaire, y compris les vacataires.
- Revendications à court terme
- Décharge dans leur établissement d’affectation pour tou-te-s les enseignant-e-s vacataires. En conséquence, création d’heures poste dans les ULE.
- L’arrêt de la multiplication des heures supplémentaires et la création des postes à hauteur des besoins.
- Décharges permettant des heures de coordination entre enseignant-e-s au sein d’une ULE pour les enseignant-e-s titulaires et pour les enseignant-e-s vacataires