Contre l'extrême-droite, construire une alternative solidaire, unitaire et démocratique
L’extrême droite est aux portes du pouvoir, cela n’a jamais été aussi vrai. Tous les médias bourgeois font en sorte, consciemment ou non d’ailleurs, qu’elle y accède. En tant que syndicat de fonctionnaires ou assimilé·es de l’État, nous sommes particulièrement alerté·es par cette situation qui nous amènerait à devenir, en cas de passage de l’extrême droite au pouvoir, les travailleurs et travailleuses d’un État fasciste.
Le gouvernement de Macron, dans la suite des gouvernements libéraux et antisociaux successifs, est responsable de cela, en ayant interdit l’espoir, en faisant la sourde oreille aux volontés populaires, en promouvant le There Is No Alternative qui ne peut que faire monter le fascisme et le racisme. En effet, c’est en répandant la misère et en interdisant la possibilité d’une voie sociale que la droite au pouvoir pousse les citoyens et les citoyennes à s’en prendre aux boucs émissaires toujours pointés par l’extrême droite.
Le FN/RN, qui compte sur le patronat pour arriver au pouvoir, comme le fascisme l’a toujours fait, est déjà en train de rassurer les patrons : il annonce ne pas remettre en question la réforme des retraites, et montre bien qu’il n'a jamais été qu' une arnaque sociale, comme nous l’avons toujours dénoncé. D’ailleurs il tente depuis peu de capter le vote des femmes, alors que le FN/RN s’est aussi toujours opposé à leurs droits, comme l’ont démontré les mouvements féministes.
Nous avons donc un besoin vital de luttes offensives et gagnantes, afin de représenter l’alternative au capitalisme néolibéral triomphant. Pour cela, nos syndicats de lutte et de transformation sociale doivent redoubler d’efforts.
Cela dit très peu de possibilités peuvent se présenter à nous dans cette situation:
Macron comme la droite ne nous offrira aucun espoir, il l’a prouvé, il continuera à faire monter l’extrême droite ;
Le FN/RN au pouvoir serait encore plus un bulldozer qui démolirait à tout prix la constitution pour nous interdire de nous organiser (par l’interdiction du droit de grève, des syndicats, le dé-subventionnement des associations de lutte, la mainmise sur la presse, permis de tuer pour une police répressive et raciste, etc.). L’extrême droite au pouvoir ne crée pas de réaction populaire de masse, comme le montre la situation dans les pays où elle gouverne ;
Donc le seul cadre possible nous offrant des perspectives d’avancées sociales est une victoire électorale du Nouveau Front Populaire. Certes la gauche nous a trop souvent trah-es. Aussi elle n’aura peut-être pas la majorité absolue au Parlement, mais force est de constater que seule cette alternative nous permettra d’aller arracher des conquêtes sociales et de sauvegarder nos droits syndicaux.
Dans ce sens, il nous faut en tant que syndicalistes préparer l’après. Soit pour construire un Front Social offensif et pousser à la conquête sociale, seul moyen d’augurer une alternative solidaire et démocratique, et de faire reculer l’extrême droite, soit pour construire la grève générale défensive afin de contrer le bulldozer social que serait le FN/RN au pouvoir.
Sud Éducation Calvados prendra sa part à la lutte antifasciste et anticapitaliste, et appelle tous les travailleurs et toutes les travailleuses à se préparer dès maintenant.
Assemblée générale de Sud éducation Calvados réunie le jeudi 20 juin 2024
