RÉSUMÉ
« il ne s’agit pas de faire de notre mieux, il s’agit de faire ce qui est requis »
Cette phrase de Winston Churchill n'a jamais été si appropriée qu'aujourd'hui en matière de lutte contre les dérèglements climatiques.
Marquées par la volonté de célébrer l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris et par l’élection de Donald Trump, les deux années qui ont succédé à la COP21 ont substitué de l'indécision et de l'incertitude à un enthousiasme exagéré : de sérieuses menaces pèsent sur l’avenir et le contenu des politiques climatiques internationales et sur la possibilité de contenir le réchauffement climatique en deçà de 2 °C. Au désengagement des États et au transfert de la charge de l’action aux marchés et acteurs privés tels qu’énoncé lors de la COP22, nous en appelons au contraire à un urgent et nécessaire sursaut politique.
Un sursaut politique qui ne saurait se limiter à de nouveaux discours. Il ne suffit pas de dire « Make The Planet Great Again » ou prétendre porter le leadership climatique international pour être du bon côté de l'Histoire. Appeler la communauté internationale à se mobiliser contre le réchauffement climatique, comme le fera sans doute Emmanuel Macron à Bonn le mercredi 15 novembre, est très largement insuffisant quand, dans le même temps, la liste des décisions de son gouvernement qui ne sont pas climato-compatibles s'allonge de jour en jour. La France, suite à ses revirements en matière de transition énergétique, ne vient-elle pas d'être mise à l'index lors de la COP23 ?
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